Myrah, clan Daendil.

Premier mois de l'automne.


Elle avait reçu une courrier de son père trois mois auparavant, la convoquant a la demeure familiale. Elle ne l'avait tout d'abord pas ouvert, sachant d'avance que la lettre serait d'une neutralité a toute épreuve, l'exorquant à faire une chose où une autre. Puis elle l'avait montré à Mahelys qui l'avait ouverte et lu le contenu.
Comme elle l'avait prévu, l'écriture était d'une froideur famillière : une convocation envoyé a une simple étrangère.
Elle s'y attendait, mais comme toujours elle senti le contrecoup d'un faible espoir qui s'évanouissait.
Elle avait jeté la lettre dans les flammes sans état d'âme.

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Le manque de confiance d'Heryn, en cette nuit, l'avait frappé plus durement qu'elle ne l'aurait cru possible, bien qu'elle lui offrait ce qu'elle avait espéré chaque nuit depuis le conseil où elle l'avait poussée à accepter cette fleur, si petite, mais recelant un symbolisme important, la fleur d'Heryn.
Elle avait supporté les critiques, les remarques des daendils sur sa condition d'étrangère, de cheveux bleus. Elle avait déjà accepté ce qui arriverait sans doute au retour de Cylithera. Mais de cette façon, devant le regard lourd d'Ilrion, elle ne l'avait pas envisagé. La fleur disparu dans le feu du campement.

Étrangère, elle ne l'avait jamais été autant.


Alors, ses pas l'entrainèrent vers Darnassus, jusqu'à arriver, elle ne sait comment devant la porte qu'elle pensait ne plus franchir. Son père, qui avait toujours veillé tard, lui ouvrit lui-même.
Il regarda la petite druide devant lui comme s'il ne l'avait jamais vu, et fronça les sourcils, avant de les arquer de surprise tandis que la compréhension se faisait. Sans un mot, il sorti refermant derrière lui, et se dirigea vers le jardin endormit.

Myrah silencieuse le suivit, et s'assit sur le banc qu'il lui indiqua d'un mouvement de la main sans même avoir regardé si elle était derrière lui.

Après de longues minutes de silence, il se tourna vers elle et l'observa de son regard incisif.


Ce qui le frappa en premier lieu, c'était la pâleur du teint de la jeune druide, les cernes sous les yeux. Mais ce qui le surpris d'avantage c'était son maintient. Il ne se souvenait pas que cette elfe ne se soit jamais tenue aussi droite avec ce soupçon de fierté qui lui fit une impression étrange. Elle était calme, mais il ne sentait aucune sérénité. Elle lui semblait presque ailleurs.

Sa voix sèche résonna enfin.

-Je me dois d'avoir un héritier. Et tu es la seule qui puisse transmettre cet héritage. Je ne te cache pas que cela ne me réjouit pas. Je te demande uniquement de ne pas oublier qui est ta famille, et de servir au mieux son intérêt, quand bien même tu tiens à te compromettre avec un groupe de sauvage.
Je veux que tu reviennes pour faire ton devoir auprès de nous. Tu seras libre ensuite de faire ce que tu estimeras plus à tes... goûts.

Le ton était froid et indifférent. Et il lui tourna le dos, n'imaginant pas une seconde un refus. Myrah avait toujours obéit.

La jeune elfe se leva, digne, et d'une voix douce mais avec une fermeté qu'il ne lui avait jamais entendu :

- Pour ma famille je suis une étrangère. Et je suis une étrangère pour les miens.

Elle se dirigea vers la sortie du jardin, ne voyant plus de raison de rester.

- Myrah !

La voix de son père était grondante et avec ce ton si familier d'autorité qu'elle avait entendu les deux cents dernières années. Mais cette fois elle ne frémit pas et s'en alla sans se retourner.
Elle avait eu ce qu'elle avait voulu trouvé, et son prénom si rarement prononcé par son père, résonnait comme un souvenir inespéré.

Milieu de l'hiver.

Assise devant le feu, comme elle aimait, les flammes dansantes devant ses yeux, fascinantes, envoûtantes, Myrah se laissait bercer au son du vent chatouillant la cime des arbres.

Elle était... bien. Tout simplement. C'était agréable, sans doute trop. Il lui semblait facile de s'habituer à ce confort, mais une étincelle de ses pensées était révoltée par ce comportement.

Elle se levait, dévorait la cuisine finement préparée par Yijael comme s'il s'agissait des meilleurs mets jamais goûtés, c'était d'ailleurs peut-être le cas, allait se dégourdir un peu les pattes ou les pieds suivant les cas, allant dans la forêt environnante, ou poussant jusqu'à son "perchoir" à Dalaran : la tour au dessus de l'auberge : si tranquille avec une vue imprenable sur la ville scintillante de mille lumières. Puis elle revenait, discutait un peu et retournait dormir.

Elle avait l'impression d'être dans une bulle, où le temps perdait son emprise.
Ses pensées souvent engourdies, lointaines, esquivant les sujets les plus pénibles comme s'ils n'avaient plus court.

Parfois une discussion l'entrainait à nouveau dans la réalité, et ses reflexions l'effrayaient et l'angoissaient, la rendant à nouveau insomniaque.

Elle n'aimait pas la sensation de fragilité qui résultait de la situation, mais ne savait plus vraiment sur quoi s'appuyer, devant se rendre à l'évidence : ce qu'elle avait cru savoir n'avait pas force de loi dans ce monde-ci. Chaque jour, elle en voyait la démonstration.

Quoi croire ?

Daermon lui manquait, mais elle refusait obstinément de penser à lui, cherchant une échappatoire à la moindre pensée vagabonde à son sujet. Elle ne voulait surtout pas y réfléchir, inquiète à l'idée de le laisser sortir de sa vie.
En dehors de son obsession pour Kharess, ce qui s'était passé avec Axel l'avait marquée plus qu'elle ne voulait l'avouer.
Il n'avait pas empéché son jumeau haineux, de la frapper... à aucun moment.

Cette rupture chez elle, lui avait permis d'avoir un peu plus de recul sur leur relation, mettant en évidence leur désaccords, et les manques de l'un et l'autre.

Elle refusait de couper leurs liens... gardant ainsi une sorte d'espoir... elle ne savaient pas bien pourquoi si ce n'est qu'elle l'aimait. est-ce que ça suffisait ?


Elle ne voulait pas sortir de sa bulle... s'y sentant en sécurité, rassurée. C'était une chose étrange, qu'elle n'aurait pas imaginé. Elle espérait pouvoir y rester assez longtemps pour retrouver ses marques, et reconstruire une base sur laquelle s'appuyer.

Il lui avait demandé ce qu'elle ferait, quand le clan le pourchasserait à nouveau...

Elle n'avait pas su répondre. Sincèrement.

Un an auparavant, elle aurait simplement répondu que le devoir passait avant ses convictions personnelles, que la communauté l'emportait sur l'individu.

Mais maintenant ?

Recommencer comme cet automne ? Le déchirement de devoir choisir entre le clan et ses amis ?

Elle savait déjà comment ça se passerait... elle avait déjà vu le scénario se produire...

Il lui a dit que cette fois, il ne se laisserait pas prendre vivant... Et qu'il l'éviterait.

L'éviter...

Non. Non ! Elle ne voulait pas être évitée, elle ne voulait pas que ses amis se méfient d'elle. Elle avait assez donné dans ce "jeu" là. Elle ne voulait pas les perdre, elle...

Ne pas y penser maintenant... voir venir... ne pas y penser, ne pas... . Attendre et voir...

Elle se rendait compte, qu'egoistement, elle ne voulait pas qu'il parte. Elle s'était habituée à sa présence. Mais elle comprenait son désir de retrouver sa liberté et sans doute Kharess.

Si tôt...

Myrah soupira, les yeux tournés vers les étoiles.

Quelques heures auparavant, Kaeril et elle discutaient, Aerlinn dans les bras du Rhîwin, quand brusquement Idhren était apparu au milieu d'eux, hors de lui.

L'enfant, apeurée, c'était mise à pleurer, et Myrah eu a peine le temps de la récupérer avant que l'ancien ne mette Kaeril à terre.

Quelque chose avait été volé... et cela le rendait furieux. Une chose en rapport avec Cënëdril... et le lien avec Khâline fut rapidement fait.

Elle avait du mal à tenir la petite, pleurant, et s'agitant, tandis qu'Eldwinn malnenait Kaeril pour obtenir ses réponses. Il lui ordonna de ramener la druidesse, et celui-ci fila ventre à terre, loin du vieil elfe enragé.


Elle avait compris dans la seconde qui avait du voler l'objet... Et les implications... les conséquences... et l'avenir devenu si proche à présent... la terrifiait.

Elle arrivait à peine d’une de ses marches dans la forêt qu’Hiril la détaillait des pieds à la tête. Myrah s’inclina machinalement en la saluant.


Son regard incisif lui donnait à chaque fois l’impression qu’elle était translucide, comme si chacune de ses pensées et de ses secrets étaient mis à nus. Cependant, il ne parvenait pas à la perturber, ayant affronté deux siècles un de ces regards d’acier.


Cylithera semblait agacée ce qui ne présageait rien de bon. Presque aussi discret et silencieux qu’une souris, Yijael s’activait à attiser le feu.


- Alors ? Quelles nouvelles pour nos deux affaires Myrah ?


La voix résonna dans le silence. La jeune elfe eut soudainement l’impression d’être gelée en entendant la question qu’elle avait espéré la plus tardive possible. Ces quelques jours d’oasis étaient finis… et la tempête reprenait ses droits.


Elle jeta un rapide coup d’œil au Rhîwin qui baissa ses yeux, évitant ainsi son regard.


Myrah chercha à gagner du temps, espérant que la moindre de ses paroles ou diversion puisse faire retarder encore de quelques jours ce moment.

- Pour Kathryl… il… est introuvable…


Elle avait choisi tout d’abord le sujet capable de l’agacer le plus, stratégiquement, afin de l’apaiser par la suite avec une « bonne nouvelle ».


Depuis quand mentait-elle autant ? Enfin… tout bon mensonge devait avoir une part de vérité. Kathryl était effectivement introuvable puisqu’elle ne le cherchait pas, restant soigneusement aux endroits où elle était le moins susceptible de le voir. Et puis… le bassin de Sholazzar était assez vaste pour ne pas avoir d’idée précise d’où le trouver.


- Ah oui, j’avais oublié ça… donc 3 affaires en court.


Perdu, elle n’y avait pas réellement fait attention. Myrah enchaîna donc tout de suite avec la nouvelle suivante.

- Pour Merende… elle vous laisse Cënëdril, je crois avoir compris.

Cylithera eut enfin un sourire.


- Tu as été persuasive ! Quel argument as-tu utilisé finalement ?


Quels arguments pouvait-on utiliser ? Les faits suffisaient… Confronter une mère aux menaces pesantes sur sa fille…


Merende avait choisi Aerlinn plutôt que Cënëdril et d’après les étranges sentiments protecteurs qui l’habitaient quand elle voyait l’enfant, depuis qu’elle avait du s’en occuper un peu, Myrah ne voyait pas quel autre choix pouvait faire la druidesse.





Cette problématique la renvoyait d’ailleurs une fois de plus à sa propre famille. Et de sa mère qui avait choisi son compagnon au détriment de sa fille… encore un élément venant s’ajouter aux reproches qu’elle leur faisait, augmentant le fossé la séparant des siens.



Myrah préféra éviter la question, ne voulant pas exposer la douleur de Merende devant l’alternative proposée. Elle haussa les épaules, se composant un visage entre l’indifférence et l’insouciance.


- je ne sais plus vraiment… on a parlé un long moment.


Cylithera n’eut pas l’air dupe.


- Pas grave, je lui demanderai !

- Comme il vous plaira… Répondit la jeune elfe de guerre las.

- Et en ce qui concerne la pierre ?


La matriarche avait parfois beaucoup de suite dans les idées au grand désespoir de Myrah. Au pied du mur, celle-ci n’eut plus d’autre choix et lui demanda quelques secondes pour aller chercher quelque chose dans sa hutte. Le dos à peine tourné pour se diriger vers le lieu où elle avait gardé la pierre, elle senti plus qu’elle n’entendit Yijael inspirer d’appréhension.

Elle ressortit de sa hutte, un paquet enveloppé dans une étoffe épaisse, tandis qu’Hiril agacée par l’attente se rendit compte des allées et venues de Kaeril d’un bout à l’autre du campement qui s’inclinait à chaque passage devant elle.


- Tu comptes creuser une tranchée ?! Arrête ça ! Ordonna-t-elle froidement au Rhîwin, ce qui eut pour effet de le pétrifier sur place.

Myrah, la main un peu tremblante, appréhendant la suite des évènements, tendit le paquet que Cylithera prit sans attendre, regardant dedans. L’elfe aux cheveux bleu recula, alors que la matriarche eut un sourire ravi.

- Bien ! Deux bonnes nouvelles dans la soirée… je te féliciterai presque Myrah. Dit-elle d’un ton narquois.


La jeune druidesse priait mentalement tout et rien que ça en arrête là, sans trop y croire, les yeux sur le sol.

- Qui l’avait dérobé ?

La question pourtant attendue, la paniqua.

Non.. pas lui… Elle ne pouvait pas lui faire ça ! Pourquoi fallait-il qu’elle soit toujours celle qui le menait à la souffrance ?!

Elle croisa son regard, bienveillant. Il continuait à servir Hiril, avec ce qui lui semblait être un calme irréel. Ils en avaient parlé quelques jours auparavant : il devait savoir ce qu’il faisait… non ? Elle n’en était pas certaine mais il semblait l’encourager.


Kaeril avait fini par se statufier totalement au milieu du campement.

- Faut-il que je vienne t’arracher les mots de la bouche ? S’énerva Cylithera.


Avec regret, Myrah se força à prononcer le nom du voleur.


- Yijael… à voix basse.


Il continuait de servir des tasses de thé, mais elle ne s’en rendit pas compte.

A ce nom, Hiril resta figée quelques secondes, puis elle tourna ses yeux sur son fil.

- Toi !

Myrah ne bougeait plus non plus, le temps semblant suspendu.

- Pourquoi ? Que comptais-tu en faire ?
- La détruire, répondit-il avec défi. Pour t’empêcher de le prendre.


La matriarche du clan se mit à rire.

- M’empêcher… Mais Merende me le donne ! Pauvre petit… tu as encore de telles illusions. Tu connais pourtant la sentence réservée aux voleurs ?

Il lui répondit simplement qu’il la connaissait, tandis que l’esprit de Myrah s’emballait.
Une sentence prévue ?! Pourquoi ne lui en avait-il pas parlé ? Pourquoi n’avait-elle pas pensé à ça ?!

Hiril resta de marbre en annonçant la punition prévue.

- Trancher la main droite et 50 coups de fouet… Juste pour m’empêcher… quelle abnégation. Presque incrédule.


Devant l’ampleur de ce qu’elle venait d’entendre, les jambes tremblantes comme des feuilles, l’Hîlneth tourna des yeux désespérés sur le voleur, ce que ne manqua pas de regarder Cylithera.


Le Rhîwin fixait sa mère, en essayant de rester de marbre.

- Mais Myrah, puisque tu l’as démasqué, tu aimerais peut-être annoncer une sentence ?


- Une sentence pour lui ? demanda-t-elle en déglutissant.

- Oui… du fait de ma parenté, je crains d’être trop indulgente ! Qu’en penses-tu ?

Myrah réalisait à peine ce qu'elle lui demandait, mais elle réfléchit à toute vitesse, cherchant le moyen de le sauver. Il fallait le préserver... une solution trop extrême lui ferait la refuser et si elle exprimait trop l'envie d'aider celui qu'elle avait toujours voulu
considérer comme son ami malgré tout, cela lui porterait préjudice. Il fallait donc qu'Hiril apporte la solution elle-même et la jeune druidesse devait donc pour cela lui donner une piste d'idée en gardant une certaine neutralité.
Elle comptait sur la volonté de la matriarche de ne pas trop blesser son fils, tout en n'oubliant pas que par le seul fait que cela se passe au milieu du campement, celle-ci irait jusqu'au bout de la punition, ne pouvant pas faire preuve de trop de favoritisme envers le Rhîwin.
Elle n'avait plus assez de temps pour continuer ses réflexions, et sorti très vite les premiers mots qui lui vinrent à l'esprit.

- Je... trouve que ça serait dommage de l'abîmer... il sera moins utile... Mais j'avoue que... je ne sais pas...

La réponse était assez neutre, sonnant, elle l'espérait, d'une certaine justesse et lui laissant peut-être encore un peu de temps pour une autre proposition. Mais Hiril parut sauter sur l'occasion.

- Mmhh, ... tu as peut-être raison ! Coupe lui donc juste le petit doigt ! Ca ira ! Et disons... 20 coups de fouet.

Les pensées de Myrah s'étaient figées.

- Je te laisse le choix de la main. Poursuivit-elle en souriant.
- Qu... quoi ? bégaya Myrah, interdite.

La matriarche lui tendit une dague et la compréhension se fit soudainement pour Myrah.

- Moi ?! Je ne peux pas Hiril !
- Mais si... tu n'as qu'à te mettre sur la souche qui sert de support pour couper le bois, répondit-elle comme si elle avait évoqué la découpe d'un morceau de viande. Kaeril t'aidera pour les soins à prodiguer après.

Kaeril sembla sortir de son immobilité, incrédule. Myrah prit la dague par réflexe.

- Pour les coups de fouet, tu l'attacheras à un arbre, ça fera l'affaire. Continua-t-elle.

Yijael regardait roidement sa mère tout en retirant ses gants et le haut de son armure.

- Le fouet aussi... ? Murmura Myrah , presque inaudible. Je ne peux pas Hiril... je ne peux pas faire ça... c'est impossible...
- Il va bien falloir, sinon... Ce sera pire pour lui. Tu peux aussi trouver quelqu'un ici et maintenant pour le faire à ta place. Mais... le choix est maigre. Dit-elle en tournant ses yeux sur Kaeril.


Myrah ferma les yeux un moment, se composant un masque de façade tout en cherchant un peu de courage.

Si elle ne le faisait pas, elle croyait Hiril sur parole quand elle disait que ça serait pire pour lui. Si elle demandait à Kaeril… Elle refusait déjà de décharger son fardeau








-----------------A suivre-----------------

"Je ne veux pas me réveiller."

C'est ce qu'elle lui avait dit. Et c'était vrai.

Pour une fois qu'elle se refusait à réfléchir à une situation... de peur de revenir brutalement à la réalité...

Il lui avait demandé si elle s'en fichait... non surement pas. Bien au contraire.

Avait-elle tord de chercher à garder un certain détachement, ou de ne pas vouloir penser au lendemain ? Juste... essayer d'accepter les choses... et surtout surtout, arrêter d'être paniquée à chaque pas fait.

"Je ne veux pas me réveiller."

Non, je ne veux pas...